Tout savoir sur les actions à dividendes

Vous souhaitez investir dans une action à dividende et vous ignorez tout ou quelques spécificités le concernant ? Il est important de connaître certaines subtilités avant de vous lancer. Cet article essaye de faire un point global sur ce qu’il faut savoir sur ces types d’actions. Vous êtes conviés à le lire pour en apprendre davantage.

Action à dividende : qu’est-ce que c’est concrètement ?

Une action à dividende est un titre émis par une entreprise cotée en bourse. Ce titre sur la base des performances de la société émettrice donne droit à tout détenteur une partie des bénéfices. Bénéfices réalisés par ladite société durant une période définie. Les détenteurs étant les actionnaires de la firme.

Ce support de placement vous permet de produire non seulement des revenus passifs, mais aussi d’avoir la capacité d’augmenter plus vite vos investissements. Lorsqu’un actionnaire perçoit les revenus appelés dividendes issus d’une action, ce dernier peut s’il le désire les réinvestir. Ceci, pour booster son patrimoine boursier afin d’avoir ce qu’on appelle les intérêts composés. On distingue les actions à dividendes mensuels avec un paiement par mois, trimestriels avec un paiement chaque trois mois, etc.

Conditions pour qu’une entreprise verse des dividendes

Il est utile de savoir que toutes les entreprises ne versent pas automatiquement des dividendes. Par exemple, une firme venant d’entrer en bourse ne dispose pas de la capacité ou solidité financière pour le faire. Les dividendes seront réinvestis afin de permettre sa croissance. Les entreprises exerçant dans des secteurs d’adaptation constante ne peuvent également pas verser des dividendes.

Des secteurs comme la technologie, le tourisme etc… Les sociétés pouvant le faire sont classés dans la catégorie des « King dividends » ou « Aristocrat dividends ». Pour qu’une entreprise puisse verser des dividendes, vous devez noter des critères qui vous permettront de faire le tri entre les actifs.  Ce sont :

  • Le nombre d’années d’augmentation du dividende
  • La capitalisation boursière
  • La liquidité du marché

Chaque État dispose d’une liste d’entreprises obéissant à ces critères. Cette liste est régulièrement mise à jour et vous pouvez fréquemment vous en inspirer pour investir.

dividende en pièces

Pourquoi investir dans une action à dividende ?

Il s’agit d’exposer les raisons qui justifient le fait qu’un trader veuille investir dans une action à dividende.

  • Accroissement des gains : sur le long terme, les actions à dividendes génèrent des revenus meilleurs que ceux des espèces ou des titres à revenu figé (obligations). Et cela malgré les mouvements du marché à propos des actions. C’est pourquoi il est préférable de miser sur le long terme pour une bonne santé de vos portefeuilles boursiers.
  • La protection de votre portfolio : sachez que votre patrimoine en bourse peut être impacté (connaître une diminution) en raison de l’impôt et de l’inflation. Miser sur une action à dividende sur le long terme vous évite ces désagréments. Car, vous pouvez profiter d’un meilleur traitement fiscal en détenant des actions à dividendes sur le long terme.
  • Maximiser vos revenus : certaines entreprises en fonction de votre fidélité versent des dividendes spéciaux. Ce sont des rétributions spéciales qui vous permettront d’obtenir un meilleur rendement. Cela vous permet d’avoir le plus de liquidités possible pour un réinvestissement.

Les intérêts à investir dans une action à dividende peuvent aussi dépendre du type d’action que vous détenez.

Action à dividende : les actions ordinaires

Comme vous pouvez l’imaginer, les actions ordinaires sont ceux les plus détenus par les investisseurs. Cette acquisition leur confère les avantages ci-après :

  • Augmentation du capital : cela leur permet de faire plus de profits lors de la revente de ces actions. Ce qui augmente leur capacité financière en bourse.
  • Droit de veto : la détention d’actions ordinaires à dividendes vous octroi la possibilité de participer au processus décisionnel de l’entreprise émettrice.
  • Disponibilité de liquidité : les actions ordinaires sont échangées plus facilement et plus vite que les autres titres boursiers. Cet atout permet de les spéculer contre des espèces.
  • Des atouts fiscaux : avec les actions ordinaires, vous pouvez bénéficier de dividendes à un taux d’imposition avantageux.

Action à dividende : les actions privilégiées

Détenir des actions spéciaux ou privilégiées vous confère les avantages ci-dessous :

  • Garantie de revenu : ces actions sont une source de revenus fiable car elles sont assorties d’un dividende fixe, versé avant celui des actions ordinaires qui varie.
  • Revenu plus élevé : même s’ils jouissent des mêmes avantages fiscaux, le dividende d’une action privilégiée est supérieur à celui d’une action ordinaire.
  • Une diversité d’actions : vous pouvez choisir entre plusieurs types de titres privilégiés car leurs caractéristiques sont différentes. Certaines actions permettent l’accumulation des dividendes non versés alors que d’autres peuvent être converties en actions ordinaires.

Quels critères pour bien choisir une action à dividende ?

Pour acquérir une action à dividende, il est important de savoir sur quelle base il faut le faire. Il existe donc plusieurs critères qui peuvent vous guider dans votre choix de titre rémunérateur. Dans cette partie, nous vous en exposons quelques-uns. Ce sont entre autres :

Le chiffre d’affaires de l’entreprise

C’est le montant total des ventes enregistrés par une société. Vous devez vous questionner sur cela et faire d’une analyse sur une période de 5 ans. Cela vous donnera une idée de la force commerciale de la firme. Ainsi, vous saurez si cette dernière est dans une mauvaise période ou si elle s’adapte à un certain contexte économique.

Le résultat net de la firme

C’est le deuxième élément à regarder après le chiffre d’affaires. C’est la différence entre les entrées d’argent et les charges de l’entreprise. Il est un indicateur qui vous permettra de déterminer si l’entreprise est capable de générer des bénéfices. Ce qui signifie sa rentabilité. Et vous devez noter une croissance constante et positive sur les 5 dernières années. Si ce n’est pas le cas, cela voudra dire que la société fait face à des difficultés depuis plusieurs années. Dans ce cas, vous devez étudier ses statuts financiers pour en savoir plus.

L’historique des dividendes

Un autre critère important que vous devez vérifier. C’est le montant des dividendes versé par la structure à ses actionnaires. Il faut que ce montant soit convaincant au cours des 20 dernières années. Cela, malgré les perturbations qu’auraient connus le marché financier car il n’en manque pas. L’entreprise doit donc être capable d’accroitre son dividende chaque année. Plus le montant est grand, plus vous bénéficierez d’une meilleure rentabilité chaque année.

Le ratio dividendes/bénéfice

C’est un rapport entre les dividendes et le bénéfice réalisé par l’entreprise. C’est un indicateur de l’efficacité de la politique de dividende de la société. Lorsque vous constatez qu’il est élevé, cela veut dire que plus de la moitié des bénéfices servent au paiement des dividendes. Ce qui est mauvais signe. Lorsque le ratio est dans une fourchette de 10 à 30%, alors l’entreprise fait bon usage des bénéfices. Elle le réinvesti dans sa croissance.

Le ratio d’endettement

Il correspond à la division entre la dette totale de l’entreprise et le total de l’actif de l’entreprise. Vous pouvez avoir accès à cette information dans les rapports annuels des sociétés cotées en Bourse. Il faut rappeler que les actions à dividende ne sont pas des obligations qui garantissent le remboursement de votre capital. Les détenteurs d’obligations sont payés par fonds de roulement, contrairement aux actionnaires, qui sont payés grâce au bénéfice. Pour cette raison, les actions sont assujetties aux risques macroéconomiques et aux risques propres à l’entreprise.

Comment fonctionnent les dividendes ?

Les dividendes sont les sommes versées à titre de revenus par une entreprise à ses actionnaires. Ces rétributions sont souvent fonction des performances ou de la santé financière de l’entreprise. La distribution et le montant de ces dividendes sont définies par l’assemblée générale auquel prend part le conseil d’administration. Ce conseil peut décider d’attribuer ou non les dividendes. Il décide aussi de la date de leur versement et de leur somme. Les dividendes peuvent être payés soit en numéraire, soit par attribution d’actions.

Et lorsqu’ils sont versés, les dividendes sont d’une somme identique (dividende par action).

Il faut souligner que la somme totale perçue par le trader est tributaire du nombre d’actions qu’il détient dans la société. Le versement des dividendes n’est pas automatique. Le montant n’est ni ne fixe, ni prédéfini sauf pour les actions privilégiées. Une fois les dividendes déclarés par l’entreprise, les investisseurs éligibles à les percevoir sont tenus informé. Ceci par le canal de communiqué de presse généralement dans lequel figure plusieurs informations importantes. Ce sont :

  • La date de déclaration : c’est-à-dire la date à laquelle les dividendes sont déclarés.
  • La date de clôture des registres :  correspondant à la date à laquelle les entreprises vérifient la liste des actionnaires admissibles au versement prochain des dividendes.
  • La date de versement : étant la date à laquelle les actionnaires recevront les dividendes dans leur compte ou portefeuille respectif.
  • La date ex-dividende : qui représente la date à laquelle la valeur de marché des actions ne comprend plus les dividendes. Si vous achetez des actions à la date ex-dividende ou après, vous n’avez pas droit aux dividendes qui seront versés prochainement.

Action à dividende : Qu’en est-il des conditions pour percevoir les dividendes ?

Afin de recevoir les rétributions d’une action à dividende, vous devez être un actionnaire inscrit. Autrement dit, vous devez être reconnu comme actionnaire de la société à la date de clôture des registres. Et comme nous l’avions indiqué plus haut, le montant de ce dividende va dépendre de plusieurs facteurs dont la santé financière globale de l’entreprise. Ce tarif dépend également du cours des actions sur le marché boursier.

Avoir un dividende élevé indique que l’entreprise est en bonne santé financière et qu’elle a dégagé un bénéfice appréciable. Toutefois, cela peut être une fausse bonne nouvelle. Puisqu’un dividende élevé peut aussi indiquer que l’entreprise n’a pas de projets à venir et qu’elle utilise ses liquidités pour les verser aux actionnaires. Ceci, au détriment d’un réinvestissement dans l’entreprise.

Lorsque vous constatez cela, vous devez vous poser des questions. Puisque certaines firmes ont un historique de versement de dividendes établi. Si vous notez une quelconque réduction importante des dividendes ou la suppression de ceux-ci, sachez qu’il y a des problèmes financiers dans l’ombre. Mais cette situation peut aussi indiquer que la direction prévoit réinvestir les fonds dans la croissance de l’entreprise. C’est pourquoi il est important de se renseigner sur les entreprises dans lesquelles vous prévoyez investir.

Quelles sont les échéances de versement des dividendes possibles pour une action à dividende ?

Lorsque vous êtes sur le point d’investir dans une action à dividende, sachez à l’avance que vous serez exposé à un paiement selon certaines échéances. Il en existe quatre dont nous vous parlerons.

  • Échéance Mensuelle : elle correspond à un paiement chaque mois. Cela ne signifie pas que vous allez percevoir 12 fois plus de dividende mais l’équivalent du dividende divisé par 12.  Cette échéance est très rare et n’est disponible qu’en Amérique du Nord. C’est le cas des actions à dividendes mensuels.
  • Échéance Trimestrielle : cela veut dire que vous recevez vos rétributions chaque 3 mois. Ce qui revient à 4 fois par an. C’est notamment le cas des actions à dividendes trimestriels.
  • Échéance Semestrielle : vous percevez ici vos revenus 2 fois par an à raison de chaque 6 mois.
  • Échéance Annuelle : vois percevez le dividende une fois par année et ce de façon totale. C’est l’échéance la plus fréquente en bourse surtout en Europe.

Il vous faut savoir que l’échéance la plus usuelle en dehors de celle annuelle est le paiement trimestriel. Cela signifie que les revenus sont récurrents un des atouts de cette échéance. Et le montant perçu est fonction du nombre d’actions détenu.

calculer les dividendes

Quelle fiscalité est appliquée aux actions à dividendes ?

L’impôt est aussi appliqué aux actions à dividendes. Mais plus précisément, ce sont les dividendes qui sont concernés. Vous devez connaître les taxes à payer avant de vous y lancer. Cela vous aidera par exemple à savoir que les dividendes d’une action à dividende sont exposés à deux différents régimes. Il s’agit de régimes fiscaux.

1. Le prélèvement forfaitaire unique (PFU)

Encore appelé la « flat tax », il est à un taux de 30%. Cela comporte un taux forfaitaire d’impôt de l’ordre de 12,8%. Il y a aussi les prélèvements sociaux au taux global de 17,2%. Sachez que la Contribution Sociale Généralisée (CSG) n’est pas déductible et aucun abattement n’est possible. Le principe du PFU est d’appliquer un taux d’imposition unique à tous les revenus du capital. Cela concerne les investisseurs ayant investi et percevant des dividendes dans des sociétés de type SAS, SARL, EURL, SASU. Aussi la PFU est appliquée aux associés d’une société qui réalise des plus-values de cessions mobilières.

2. L’imposition au barème progressif par tranche avec abattement de 40% effectué sur le dividende brut

En tant qu’investisseur vous pouvez opter pour l’imposition au barème progressif. Cela est valable pour l’ensemble des revenus de ces derniers lorsqu’elle est activée. L’ensemble de ces revenus entrant dans le champ d’application du PFU sont :

  • Les dividendes,
  • Les plus-values professionnelles,
  • Les obligations,
  • Les bons de caisse,
  • Les créances,
  • Le cautionnement,
  • Les intérêts de comptes courant d’associés ou encore
  • Les titres de créances négociables.

Le barème progressif est une solution conseillée pour les revenus imposables à la tranche de 11%. Dans ce cas, l’imposition sera inférieure à celui du PFU. Il permet au trader de conserver l’abattement de 40% sur les dividendes bruts et la CSG de l’ordre de 6,8%. La condition pour jouir de cette option est de faire une déclaration directement sur celle des revenus. L’imposition au barème progressif expose également au PFU de 17,2%. Avec une fraction de la CSG payée sur les dividendes qui vient en déduction du revenu imposable de 6,8%.

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