Tout pays aspire au bonheur, au développement. Ce développement est appelé croissance économique. Cependant l’on ne l’atteint pas juste parce qu’on le désire. Des comportements sont indispensables pour cela et définiront le reste du processus. Ces comportements seront les sources de cette croissance. Quelles sont alors les sources de la croissance économique ? Que vous soyez une entreprise privée ou une firme publique, ce sujet vous concerne.
L’accumulation des facteurs de production ainsi que des gains de productivité : comment ?
Cette source est subdivisée en deux sous facteurs comme vous pouvez le constater. Elle est le premier élément de réponse à notre sujet quelles sont les sources de la croissance économique. Nous vous les exposons ci-dessous.
L’augmentation des facteurs de production
Il s’agit de l’accroissement des richesses produites. Elle se justifie par une augmentation du nombre des facteurs de production à savoir le facteur capital et le facteur travail. Dans cette logique, comprenez que la montée du nombre de travailleurs occupés dans une entreprise est favorable à une croissance économique. De même, si les petites ou grandes entreprises de l’État accumulent du capital dans un pays, la croissance économique sera possible.
Malheureusement, cette croissance économique ne fera pas long feu puisqu’elle va se réduire et échouer. Cela s’explique par le fait que la hausse quantitative d’un facteur de production entraîne un déséquilibre avec les quantités produites (Anne Robert Turgot). Puisqu’elle (la croissance) ne peut pas dépendre que des facteurs de production. Si un État a une croissance économique uniquement basée sur ce critère, il va inévitablement revenir à la case départ, voire pire encore.
L’augmentation des gains de productivité
Gardez à l’esprit qu’une bonne croissance économique doit s’accompagner de l’augmentation des gains de productivité (en plus de l’augmentation des facteurs de production). En effet, c’est cette complémentarité qu’il faut pour avoir pour une croissance économique durable. L’accroissement des gains de productivité s’explique donc par l’augmentation de l’efficacité des facteurs de production. On la qualifie également d’accroissement de la productivité globale des facteurs (PGF).
Rappelons que la productivité représente le rapport entre une production et les ressources ayant servies à la réaliser. Produire la même quantité de biens et/ou de services en se servant de peu de ressources (facteurs de production) signifie une hausse de la productivité. Cette hausse de productivité dépend alors de conditions comme l’efficacité de l’organisation des tâches, l’amélioration des conditions de travail, l’accroissement des droits conférés aux salariés etc. Mais tout ceci n’arrive pas indépendamment. Le progrès technique y est pour beaucoup.
L’innovation sur le socle du progrès technique : qu’est-ce qui le justifie ?
Une autre réponse à la question quelles sont les sources de la croissance économique est le rôle du progrès technique. Un rôle qui va avoir pour corolaire l’innovation qui fera croître conséquemment l’économie. En effet, le progrès technique a longtemps été considéré comme externe à l’économie. Mais aujourd’hui elle est plus considérée comme interne à celle-ci. C’est-à-dire, dépendant des facteurs internes de cette dernière. Le progrès technique doit donc être généré par l’activité économique elle-même.
Les facteurs endogènes favorisant l’innovation
Les facteurs endogènes dont il s’agit sont des conditions menant à l’apparition du progrès technique puis à l’innovation. Plusieurs types de capital constituent alors ces facteurs interne à une économie. Il s’agit du :
- Capital technique : qui implique l’amélioration des équipements et méthodes de travail. Il en va de même pour l’expérience des travailleurs qui doit être rendu meilleur (par des formations par exemple). Cela accroît la productivité.
- Capital technologique : celui-ci a trait à l’accès à de nouvelles connaissances. Il a pour origine l’investissement dans la recherche et le développement qui est un critère indispensable de croissance d’une entreprise et dans notre cas, d’un pays. Cela aide à une diffusion plus importante de l’innovation.
- Capital humain : c’est le capital regroupant l’ensemble des savoirs que peut faire valoir un individu. Lesdits savoirs mis en œuvre pour accroître la production. Plus les employés connaissent et apprennent, plus ils pourront innover et contribuer (entraîner) au progrès technique.
- Capital public : ceci a rapport à toutes les infrastructures publiques mis à la disposition de l’économie intérieure pour faciliter la productivité de tous les agents économiques. Ce sont entre autres les moyens et voies de transport, les équipements de communications etc…
La réunion de tous ces éléments est ce dont une économie a besoin pour connaître le progrès technique et contribuer à l’innovation. Innovation qui maintiendra ce progrès technique et ensuite à une croissance durable. Il est donc nécessaire qu’il y ait une coordination entre tous les agents économiques du pays. Le tout chapeauté par les pouvoirs publics qui doivent permettre, par incitations ou par investissement public, l’accumulation de tous ces capitaux.
Quel est le rôle des institutions dans la croissance économique ?
Le rôle des institutions est capital pour favoriser une croissance économique. C’est pour cela qu’on le mentionne pour répondre à l’interrogation quelles sont les sources de la croissance économique. En effet, si la croissance économique a des causes essentiellement économiques, elle est également favorisée par des critères externes. La condition pour qu’il y ait forte productivité d’un pays est l’efficacité d’un contexte institutionnel, politique et social propice.
Le cadre institutionnel
Un cadre légal fiable permet en effet d’encourager et de faciliter les échanges marchands. En effet, le respect des obligations contractuelles et des droits de propriété par chaque parti entraîne l’investissement et l’innovation. Il faut donc éviter les copies ou les plagiats d’idées des uns et des autres pour favoriser la croissance économique.
Le contexte politique
Garantir un contexte politique revient pour les pouvoirs publics à encadrer le fonctionnement des marchés et de l’activité économique. Les décisions politiques doivent donc permettre de se respecter au sein d’une économie. Les droits de propriété des agents économiques ont une place essentielle au sein des institutions économiques. Ils sont un gage pour le détenteur du droit, d’utilisation de son bien, de perception de revenu, de transformation, de vente ou de donation. Cela, dans les limites prévues par les lois en vigueur.
Une disposition plénière de son droit, acquis soit par innovation, soit par déposition d’un brevet. Il est important qu’un acteur économique ne soit pas lésé. Au cas contraire, le processus menant à la croissance économique est rompu. C’est pourquoi des institutions juridiques doivent inciter les agents économiques à rechercher leur profit personnel. Tout en leur garantissant qu’il ne leur pourra pas être retiré.
Les conditions sociales
Le cadre social revient à créer un climat économique pacifique pour les différents acteurs économiques d’un pays. Cela, en déterminant via une convention par exemple des normes. Ces dernières aideront à garantir à tous les agents des éléments communs à utiliser indispensable à leur production. Ils doivent donc apprendre à coexister sans nuire à l’autre. C’est une condition nécessaire pour la bonne marche vers le progrès puis vers la croissance économique.
Qu’en est-il du processus de destruction créatrice censé accompagner l’innovation ?
C’est un concept qui a été inventé par Joseph A. Schumpeter. Pour ce dernier, l’innovation c’est l’avènement de nouveaux objets de consommation, de nouvelles méthodes de production et de transports, de nouveaux marchés pour les startups et autres, et de nouveaux types d’organisation industrielle.
D’après lui, les innovations apparaissent en groupe et pas individuellement. Car, elles se diffusant rapidement et peuvent être imitées ou rachetées. De ce fait, chaque innovation n’a pas le même impact sur la croissance économique. Certaines d’entre elles peuvent changer les habitudes de consommation, les techniques de production ou d’organisation, et pourront être complétées par des innovations de moindre importance. Cela rend bien sûr désuet les anciennes pratiques ou activités.
C’est donc ce que définit J. A. Schumpeter en parlant de processus de destruction créatrice. Un processus pouvant être la cause d’importants bouleversements économiques et sociaux (destruction d’emplois liés à des activités ayant disparu par exemple). Le processus de destruction créatrice est donc au cœur de la dynamique du capitalisme et accompagne l’innovation. Ce qui entraîne la croissance économique. On y retient donc que la croissance économique peut être atteinte au détriment de nombreux facteurs dont des emplois.